Oser écouter votre enfant intérieur

» Grand est celui qui n’a pas perdu son coeur d’enfant… «

Suggestion

L’Enfant qui vit en nous …

Comment imaginer que la petite fille qui jouait dans les prés soit toujours là ?

Le miroir nous renvoie que le reflet de l’adulte, pourtant cette petite que nous avons été dans notre jeunesse est bien présente. L’Enfant Intérieur est l’enfant qui vit en nous actuellement. Avant tout c’est un Enfant Libre : il est l’expression de la Vie qui jaillit. Il manifeste spontanément le plaisir de vivre et la joie. Il ne lui vient pas à l’idée de juger ses comportements en bien ou en mal, il baigne dans l’insouciance, l’authenticité, la confiance et l’amour.
Or, son élan de vie a été progressivement mis de côté. Lorsqu’il laissait sa spontanéité s’exprimer, il recevait des blâmes et des retours négatifs et c’est devenu dangereux pour lui. Alors son énergie de vie s’est recroquevillée. L’Enfant libre est devenu un Enfant blessé. Enfant Libre et Enfant blessé sont les deux principaux aspects de notre Enfant Intérieur.

Certaines blessures ont été renforcées par des douleurs de l’adolescence ou de l’adulte, de nouvelles ont été produites, d’autres se sont effacées, ont été pardonnées ou dépassées.

Aujourd’hui cette enfant vous envoies des signes pour vous montrer qu’il est encore en vous, à l’intérieur de vous par des émotions soudaines, par des douleurs physiques, par des blessures qui se rejoue, à vous aujourd’hui d’en prendre conscience, « Libérer le… » Ma mission est de vous guider à « Libérer votre enfant intérieur », sous forme d’histoire, je vais vous exposer mes conseils, pour vous aider à renouer main dans la main avec votre enfant pour ne faire qu’un …

Nanou « a tout pour être heureuse ». Un métier valorisant, un compagnon, une maison, cela fait 5 ans qu’elle vit auprès de l’homme qu’elle aime. Cependant une ombre derrière tout cela, elle ne supporte pas que les grands enfants de son compagnon viennent lui ravir son attention. Quand cela se produit, elle se sent en colère. Bien sûr, elle s’en veut car elle estime que son comportement est égoïste. Que se passe-t-il?

Elle est tiraillée entre ses deux personnages, l’un qui désire recevoir toute l’attention (l’Enfant Intérieur) et l’autre qui juge que c’est égoïste et pas convenable (le Comédien dans le rôle du Juge).

Nanou désire se débarrasser de cet inconfort, mais comment? Lorsqu’elle repousse son besoin de recevoir l’attention et s’efforce d’être convenable comme le lui souffle son Juge, trouve-t-elle la paix? Bien évidemment NON. Ce n’est donc pas la bonne solution. Et suivre le besoin de son Enfant Intérieur et réclamer toute l’attention? Ce n’est pas non plus la bonne solution car elle risque de lasser son compagnon. L’intolérance qu’elle lui manifeste n’est certes pas favorable à une vie conjugale épanouie.

En observant de façon attentive ce qui se passe profondément en elle, Nanou découvre que son besoin d’attention n’est pas issu de sa volonté, ce n’est pas son choix conscient et réfléchi. C’est un mécanisme qui se met en marche à l’intérieur d’elle de façon incontrôlé dans certaines circonstances. Si mon compagnon s’occupe de quelqu’un d’autre, j’ai l’impression de ne plus exister.

En constatant le caractère involontaire de cette émotion, elle peut d’abord enlever tout jugement sur elle-même. Elle n’est pas une égoïste.Une introspection plus profonde sur son sentiment d’abandon lui révèle qu’elle est habitée par une grande peur d’être délaissée. Cette peur a été inscrite en elle pendant son enfance, lorsque elle était délaissée au profit de ses soeurs. Elle ne recevait pas suffisamment d’amour. Le sentiment d’abandon qu’elle éprouve est le signal d’appel de son Enfant Intérieur. Il lui dit qu’il existe et qu’il a besoin d’attention. Le sentiment d’abandon éprouvé par Nanou est en relation directe avec le besoin fondamental de l’enfant de recevoir l’attention de quelqu’un.

A vous maintenant d’essayer de comprendre ce qui se passe en vous …afin de devenir acteur de votre vie

Conseil d’Amandine

J écoute mes émotions

« Exprimer ses émotions c’est comme enlever les nuages noirs devant le soleil pour laisser pousser les fleurs… »

Nous percevons l’Enfant Intérieur par nos sensations physiques, nos émotions et nos sentiments.  Ils nous révèlent ce que nous sommes vraiment. Ils nous donnent accès à la voix de l’Enfant Intérieur, à ses attentes, à ses besoins.

Toutefois, beaucoup d’entre nous éprouvent de la difficulté à percevoir l’appel de l’Enfant. Cela peut parfois nous demander une rééducation, tant nous avons été entrainés à occulter nos perceptions.

Penchons-nous sur notre journée, ou sur notre vie. Certains évènements nous ont apporté des satisfactions et des joies, n’est-ce pas? Et nous avons également été mécontents, insatisfaits, désespérés, parce que la journée ou la vie ne nous apportait que désagréments, difficultés et galères. Vous avez vécu cette expérience, donc vous êtes tout à fait capable de percevoir et d’identifier ces deux types de sentiments : d’un côté la satisfaction et le contentement, de l’autre l’amertume et le mécontentement. Le fait de reconnaître votre capacité de perception est une porte très importante, même si elle peut vous sembler banale.

Nous accomplissons certaines activités par devoir ou contrainte, tels certains travaux professionnels, alors que ces tâches ne nous plaisent pas, parce que nous pensons que nous ne pouvons pas leur échapper. Nous les effectuons pour survivre ou par habitude. C’est ce que nous souffle notre raison ( mental ). Ainsi certains étudient laborieusement pour obtenir un diplôme qui n’est pas vraiment leur vocation. Ils pensent que c’est le seul moyen de « réussir » leur vie, qu’ils n’ont pas le choix. A l’opposé, il y a d’autres activités que nous adorons parce qu’elles nous font du bien, qui nous donnent l’impression de nous régénérer. Ces tiraillements fréquents entre le coeur et la raison ou entre le devoir et le plaisir ne sont que la manifestation des conflits entre l’Enfant intérieur qui réclame l’attention et le Comédien-Juge qui le réprime au nom des règles du bien.

Sentir ces tiraillements est extrêmement instructif. Observez-vous et distinguez ce que vous faites par obligation, pour obéir à vos idées, vos croyances, et ce que vous faites avec coeur, par pur plaisir. Prendre des décisions nécessitent de comprendre mieux ce qui est bon et juste. Il s’agit seulement de prendre le temps de faire l’état des lieux: dans tel domaine, je me sens dans la contrainte et la tension, et dans tel autre, dans la détente et la satisfaction.

Le simple fait de tourner notre attention vers notre malaise en observateur qui constate sans juger, est déjà un acte de soin envers notre Enfant. Représentez-vous cet Enfant comme un enfant perdu dans une rue et vous passez régulièrement devant lui depuis des années sans vous apercevoir de sa présence. Un jour, vous percevez son appel et vous tournez votre regard vers lui. Même si vous ne faites rien, c’est déjà pour lui un immense soulagement, une joie. C’est reconnaître que l’enfant est là, qu’il existe, qu’il vit. Ensuite, vous avez le choix de l’ignorer ou de vous en occuper. La différence est que l’Enfant Intérieur fait partie de nous et que nous subirons les conséquences de notre choix.

Portons attention et accueillons notre ressenti chaque fois que nous éprouvons du ressentiment ou des sensations désagréables. Généralement, nous savons nous débrouiller avec un enfant de rue. Nous lui demandons ce qui ne va pas, nous cherchons à savoir de quoi il souffre, nous dialoguons avec lui. Eh bien, faisons de même avec l’Enfant Intérieur. Cela revient à accueillir nos émotions au lieu de les ignorer. En accueillant mes émotions, j’accueille mon Enfant.

Beaucoup de gens décident d’accueillir mais ignorent ce que ça signifie concrètement. Il suffit de revenir à l’image de l’enfant de rue pour avoir la solution. Entre chez moi, tu es le bienvenu, tu as ta place. De plus, il est essentiel de rester présent avec lui. C’est notre Présence aimante qui l’accueille. Autrement dit, j’accepte la présence de mon émotion telle qu’elle soit, sans aucun jugement. Je ne la repousse pas, je l’autorise à se manifester. Par ma Présence aimante, je suis compréhensif envers mon Enfant et je lui souris.

L’autorité en nous qui rabroue, c’est le Comédien-Juge. Plus on rabroue l’Enfant, plus on le met en insécurité, et plus on se sent mal. Combattre le ressentiment lui donne de la force. Je ne cherche pas à repousser mes émotions négatives. Le seul fait d’accueillir l’émotion la transforme.. La colère naît essentiellement de l’enfermement que ressent l’Enfant sous la dictature de son Juge, et non à cause d’une personne extérieure.

Reconnaissez vos besoins

«Parfois nos vie ont besoin d’être complètement chamboulées, changées et réorganisées, pour nous replacer à l’endroit où nous sommes … »

Après avoir accueilli nos émotions, la deuxième étape consiste à identifier les besoins qui se manifestent derrière ses émotions et ses sensations. Elles sont le signal qu’un ou plusieurs besoins profonds n’ont pas été remplis.

Souvent, nous ne nous rendons même pas compte de ce besoin. Si nous sommes en colère parce que quelqu’un n’a pas respecté notre espace, immédiatement, nous accusons l’autre. Tu ne me respectes pas. Cessons de reporter sur l’autre la responsabilité de nos sentiments. Reconnaissons qu’ils expriment notre besoin. Disons je au lieu de tu. J’ai besoin d’être respecté, j’ai besoin d’être tranquille, j’ai besoin d’espace. Cela nous apprend à identifier les besoins de notre Enfant de Vie. Quand nous éprouvons un sentiment de gêne, une émotion négative, nous pouvons également nous poser la question : Qu’est-ce qui me manque pour que je sois satisfait?

Lorsque le besoin est identifié, que faire avec? Allons-nous demander à l’autre de le remplir? Cela peut se produire dans certaines situations si c’est un besoin du présent. Mais ordinairement, ce n’est pas le cas.  Ce qu’exprime le malaise est la réactivation d’un besoin ignoré du passé, réactivation d’une blessure pas encore guérie. Chercher quelqu’un pour remplir ce besoin n’est pas la solution. C’est en nous que nous trouverons ce quelqu’un, c’est notre Présence aimante. Personne d’autre ne peut le satisfaire.

Comment cette Présence aimante peut-elle satisfaire ou désamorcer nos besoins? En les reconnaissant et en acceptant leur existence sans jugement, de la même façon que nos émotions. C’est déjà énorme. D’ailleurs, nous avons déjà initié ce processus. Le seul fait d’avoir accueilli nos émotions est déjà une façon de répondre au besoin primordial de reconnaissance et d’écoute. Accueillir les besoins sans aucun jugement, c’est demander au Juge de se taire. Occupons-nous maintenant de notre Juge qui est un
des rôles les plus importants du Comédien.

En découvrant les besoins de notre Enfant, il est fréquent que nous en éprouvions de la honte et que nous hésitions à prendre soin de lui. Nous nous sentons égoïste ou ridicule. Mais interrogez-vous: qui, en nous, nous suggère cette honte et cherche à nous détourner de l’Enfant? Nous reconnaissons la voix de notre Juge qui ne veut pas être mis à l’écart. Il demande d’obéir à ses règles de convenance et de ne pas écouter l’Enfant qu’il juge inconvenant. La troisième étape de la résurrection de notre Moi véritable est de cesser d’écouter les injonctions de ce Juge et des autres sous-personnalités issues du système de croyances.

Nos représentations et croyances ont été forgées dans un contexte particulier du passé et ne sont plus adéquates. Si par le passé, il était légitime de demander à nos parents de nous procurer de la sécurité et de l’attention, ce n’est plus possible. Demander à l’autre de nous donner le bonheur est inaccessible. Penser que l’autre peut nous le donner, penser que nous devons le donner à l’autre sont des croyances qui créent ce qu’on appelle en psychologie la co-dépendance. C’est seulement nous-mêmes qui pouvons créer notre bonheur, en abandonnant ces croyances et en écoutant notre Enfant de Vie.

Cela vous permettra de vous distancer d’elles, puis de les transformer. Le facteur de transformation le plus puissant est de cesser de vous juger, même si vous sentez que vous n’êtes pas parfait. Chaque fois que nous éprouvons de la honte, du remords, du regret, que nous nous trouvons stupide, trop ceci ou pas assez cela, nous nous jugeons. Autrement dit nous estimons que nous aurions dû être autrement. Chaque fois que vous hésitez à reconnaître votre besoin intérieur, chaque fois que vous en avez honte, demandez-vous qu’elle est la croyance qui se profile derrière cette hésitation et vous dicte qu’il ne faut pas vous occuper de votre Enfant.

Lorsque nous découvrons toutes nos croyances, il se peut que nous soyons affolés et nous avons tendance à trouver que notre Juge est mauvais et détestable. C’est encore un jugement basé sur une croyance. Comme pour les émotions négatives, la solution n’est pas de rejeuter le juge, cela renforcerait les conflits et les coupures intérieures. Le Juge a été d’un grand secours pour notre survie en son temps. Nous pouvons le remercier, lui dire qu’il a terminé son service, l’inviter à partir ou à se mettre au service de notre Enfant, comme un domestique qui ne nous est plus utile.

Cesser de se juger, c’est accepter totalement d’être ce que nous sommes et ce que nous avons été. Une autre façon de le dire, c’est d’être tolérant, indulgent pour notre Enfant. Nous comprenons que nous n’avons pas fait de « bêtises ». Nous expérimentons avec notre conscience du moment. Nous faisons pour le mieux avec ce que nous sommes, nous tâtonnons, nous sommes en apprentissage. Chaque expérience, chaque vécu fait évoluer un peu plus notre conscience, et peu à peu nous nous développons, même si c’est par des chemins quelquefois bizarres.

Lorsque l’enfant perdu de la rue se met en colère, ou casse quelque chose, nous reconnaissons là, le symptôme de sa souffrance et nous avons de la compassion. Lorsqu’il est de bonne volonté mais se trouve incapable de nous dire ses émotions ou ses besoins, ou de faire ce que nous lui suggérons, nous lui pardonnons sa maladresse, car nous savons qu’il est en devenir. Faites de même avec votre Enfant, avec vous-même. Soyez bienveillant avec vous-même, soyez indulgent. Nos parties ombrageuses telles que le juge et d’autres sous-personnalités ressemblent à des enfants mal-aimés, coupés de l’amour et de la lumière. Ils ont besoin d’être pardonnés.

Le pardon, c’est cesser de se juger. Ce n’est pas oublier nos fautes ou passer par dessus, c’est réaliser profondément qu’il n’y a pas eu de faute. C’est être bienveillant, avoir de la compassion. C’est s’aimer soi-même. En nous pardonnant, nous reconnaissons que nous sommes quelqu’un d’estimable qui mérite l’amour et la joie. Donnons-nous cet amour.

Je ne fais plus qu’un avec moi même

 » La porte du changement ne peut se faire que de l’intérieur … »

Je prends soin de mon Enfant de Vie

Dans les étapes précédentes, nous avons essentiellement porté notre attention sur notre Enfant blessé, nous allons nous occuper de notre Enfant Libre, l’aider à prendre sa place et l’encourager à manifester sa joie de vivre.

Je repère les moments de bonheur

C’est en repérant nos moments de bonheur que nous reconnaitrons notre Enfant Libre. Chaque fois que nous sommes alignés avec notre Enfant Libre, nous éprouvons de la joie. Elle peut prendre diverses formes: paix, satisfaction, bonheur tranquille, enthousiasme, pétillement, sensation d’expansion. Nous avons tendance à les oublier, cependant un peu d’attention va les faire ressurgir.

Faites le catalogue de ce qui vous fait du bien. Rappelez-vous les moments où vous avez ressenti du plaisir de vivre, où vous avez oublié vos conditions de vie. En analysant quels étaient les ingrédients de ce moment de joie, vous saurez ce que demande votre Enfant de Vie. Cela peut être quelque chose de très simple. Vous pouvez vous souvenir de moments de bonheur de votre vie présente, ou des moments de votre passé, de votre enfance. Prenez le temps de vous arrêter sur ces souvenirs, pour les ancrer et les nourrir.

Je me fais du bien

Lorsque vous avez repéré les circonstances où vous êtes bien, demandez-vous quelle part vous leur accordez dans votre vie actuelle. Puis-je consacrer plus de temps pour nourrir mon Enfant? Il n’y a pas forcément besoin de lui accorder beaucoup de temps. Le plus important est d’y apporter de l’attention, même si c’est bref.

Il se peut que le Juge pointe son nez en vous suggérant qu’en vous occupant de vous, vous êtes égoïste. Sachez que ce n’est pas de l’égoïsme. C’est être attentif à votre Enfant de Vie. Vous avez le choix entre vous nier pour répondre aux demandes des autres en restant malheureux, ou être juste avec vous pour vous épanouir et être capable de rayonner paix et amour autour de vous. L’idée importante est qu’au lieu d’aller chercher à l’extérieur quelqu’un qui nourrisse votre Enfant, vous avez la possibilité, au moyen de votre Présence Aimante, de le nourrir vous-même. Ceci n’entraine pas que vous vous trouverez seul, mais au contraire que vous attirerez de plus en plus de personnes aimantes dans votre entourage.Écartez la croyance que les gens qui vous aiment sont là pour répondre à vos besoins.

Je favorise l’expression de mon élan de Vie

Vous avez consolé l’Enfant en vous, il se sent reconnu et aimé. Ses pleurs ont séché. Que fait un enfant réel dans ce cas? Il ne pense plus à son passé douloureux. Il manifeste sa joie et a envie d’aller participer aux jeux des autres. Il ne cherche pas à contrôler son comportement en fonction de règles de bienséances. Il est créatif et s’exprime sans honte, sans jugement. Autorisez votre Enfant Libre à se manifester de la même façon. Laissez-le exprimer sa joie de vivre.

Lorsque nous laissons libre cours à notre Enfant de Vie, nous sommes spontanés, nous nous trouvons très légers et à l’aise dans notre façon d’être, nous avons envie de chanter et danser. L’expression spontanée comporte plusieurs volets: laisser s’exprimer notre émotion de joie ou de peine; laisser s’exprimer notre comportement spontané tel que chanter ou sauter si nous en avons envie; oser être sensoriel et sensuel. Et aussi, laisser émerger en nous nos possibilités créatrices, en art, en écriture, en bricolage, en jardinage, ou encore en favorisant des rencontres, des groupes de personnes…

Certaines des personnes qui cherchent à favoriser leur Enfant Libre disent, je n’arrive pas à exprimer mon émotion, je ne peux pas pleurer. Un tel désir est encore dans le vouloir, vouloir être quelqu’un d’autre. « Je veux pleurer », c’est comme « je ne veux pas pleurer ». C’est l’opposé de l’accueil de ce qui est. Par exemple, si vous sentez une bouffée de chagrin en vous et que vous avez envie de pleurer, peu importe si vos pleurs sont exprimées ou non du moment que vous avez senti le chagrin en vous. Cela suffit pour entendre l’Enfant Intérieur et comprendre son message. L’expression viendra plus tard de façon naturelle.

Lâcher-prise et confiance

 » Accepte ce qui est, laisse aller ce qui était et aie confiance en ce qui sera… »

Le perspective de lâcher le Comédien et de donner place à l’Enfant Libre fait surgir une nouvelle crainte, celle de l’inconnu. Nos croyances nous avaient permis de mettre en place un système de points de repère bien établis qui semblaient nous apporter la sécurité: la famille, le métier, la sécurité sociale, la maison…Où nous mène notre nouveau guide, l’Enfant libre? Ne risquons-nous pas d’aller dans des voies absurdes, folles, et de nous perdre?

Or, une réflexion succincte révèle que la sécurité des croyances est à la fois illusoire et enfermante. Notre patrimoine peut nous être enlevé et les structures sociales et familiales peuvent s’écrouler. A l’inverse, suivre l’appel de son Enfant, c’est lâcher le bord de la piscine ou de la rive et se laisser emporter par le courant de notre énergie de Vie. Mais où? Peut-être est-ce le vide, peut-être est-ce un piège, peut-être allons-nous tout perdre ou nous noyer? Notre plus grande peur est d’être séparé, de ne plus être aimé.

Aussi, lâcher le Comédien, la Personnalité, c’est ce qu’on appelle le lâcher-prise et c’est un des passages les plus délicats, une expérience majeure.C’est au prix du lâcher-prise que nous découvrons la force du courant de vie, et que bien loin de rencontrer le vide, nous ouvrons la porte à une plus grande puissance de nous-même, à une autre dimension. C’est un acte de confiance, de foi en la Vie.

Voici quelques références pour vous accompagner à écouter et explorer la petite fille qui ai en vous, dans le but de comprendre l’importance des émotions et du véritable soi…