Sacha rêve de devenir  » écrivain »…

En effet, au cours de son enfance, Sacha aimait, le soir, se raconter des histoires extraordinaires,  il avait en lui un goût particulier pour l’écriture de contes.

Lors de son dixième anniversaire, il a osé en parler à son père, il l’écouta avec attention, lui souri, puis le regarda dans les yeux, et lui dit :

« Conteur, ce n’est pas un métier, mon fils. Et puis, pour bien gagner sa vie en tant qu’écrivain, il faut avoir du talent. Tu dois bien travailler à l’école pour avoir un métier qui te procurera de bons revenus.

Nous faisons beaucoup d’efforts ta mère et moi pour que tu puisses fréquenter de bons établissements. Nous n’avons pas eu la chance de faire des études. On ne veut pas que tu ais la même vie que nous, à toujours compter. »

Et le petit Sacha a mis son rêve de côté. Il ne pouvait pas décevoir ses parents qui l’aimaient tant et se privaient pour lui.

Il a poursuivi ses études et a décidé que pour ne plus avoir à compter, il compterait l’argent des autres. Il est donc devenu expert-comptable. Il s’est marié et est rentré de plain-pied dans la vie. Son cabinet s’est développé et il n’a plus eu une minute à lui. Les années ont passé.

Lors d’un de leurs nombreux voyages, Simon et sa femme se trouvant dans le Sud de la France. Une soirée de contes été donnée dans un château médiéval. Il s’assoit. Et lorsqu’il entend le conteur commencer son histoire, le petit enfant de 10 ans resurgit dans son cœur.

Il ressent une grande tristesse. Voilà ce qu’il veut faire depuis toujours. Tout son être vibre à nouveau. Cette soirée est merveilleuse et à la fois profondément douloureuse.   

De retour de ce voyage, cette idée devient, en lui, de plus en plus présente, oppressante. Il est partagé entre ce pour quoi il se sent être fait et son quotidien dans lequel il ne peut exprimer cette créativité. Il ne voit pas d’issue.

Au fil du temps, la seule solution que son corps trouvera sera de le plonger dans la dépression. Il sera obligé de s’arrêter, de faire la pause nécessaire que sa vie exigeait.

Aujourd’hui, il a vendu son cabinet, sa femme et ses enfants n’ont pas compris ce qui lui était arrivé. Il n’a plus le même train de vie, mais il écrit des contes pour les enfants qu’il va lire dans les écoles de sa région. Il n’a jamais été aussi heureux. Il se sent bien, il est enfin là où il aurait toujours dû être.

Nombreux sont ceux qui aimeraient faire le pas et réaliser ce qui vit en eux. Devant des peurs qui leur semblent insurmontables, certains se résigneront, trouvant parfois des plaisirs occasionnels, totalement dérisoires, afin d’essayer d’accepter un quotidien dans lequel ils ne se reconnaissent plus, ou bien d’autre feront le choix comme Simon d ‘être et de vivre une vie qui est la leur, se sentir à sa place et enfin libre d’ être…

A vous maintenant d’écouter votre enfant intérieur …